35 jours en Inde du nord
Les différents articles que nous avons publiés sont un témoignage sur notre vécu et notre ressenti. Aucune objectivité donc de notre part.
Nous avons parcouru 3000km en voiture, 740 en train et avons séjourné dans treize villes différentes de Dėlhi à Benarès en partant vers l'ouest de la capitale, direction le désert du Thar. Nous avons traversé le Rajasthan en passant par les villes principales pour rejoindre Agra et le Taj Mahal avant de redescendre vers le sud est pour terminer notre périple par les temples de Kajuraho et la ville sainte de Benarès.
Le climat
Dans le Rajasthan et au sud de Dėlhi (état de l' Uttar Pradesh ), les nuits sont très fraîches en janvier et février même s'il fait beau. La température peut descendre autour de 5 degrés et ne se réchauffer que vers 11heures pour redescendre très vite, une fois le soleil couché. Il faut se couvrir pour dormir. Pas de chauffage et peu de couvertures à disposition .
Se déplacer :
Acheter un billet de train en ligne avant le départ est une procédure complexe pas toujours couronnée de succès ce qui fut mon cas. Mais c'est possible. Nous avons rencontré des espagnols qui ont réussi.
Autre solution, acheter son billet dans une gare. A Dėlhi très difficile. Les anarques sont fréquentes ( voir un des premiers articles). Sinon se procurer des billets avec une agence mais les commissions peuvent être lourdes. Finalement c'est plus fiable avec les hotels et la commission est moindre.
Prendre le train:
Il faut attendre sur le quai et trouver l'endroit où s'arrête le wagon réservé. Le plus simple est de s'adresser aux porteurs ou à des passagers sur le quai qui ont le plan du train. Une fois dans le train même quand la place est réservée, il n'est pas toujours simple de la trouver car elle est parfois occupée mais cela s'arrange rapidement.
La plupart du temps les places sont en version couchette car les trajets sont longs. On peut relever les sièges dans la journée.
Les vaches et les passagers traversent les voies.
Les retards sont fréquents. Le retard moyen de chaque train est donné sur les sites!
En ville, pour les courtes distances, beaucoup de tuk tuk et encore des cyclos pousse. Pas de prix fixe, il faut donc négocier. Les hôtels indiquent en général le tarif moyen d'une course.
Sur la route: les trajets peuvent être longs également . La moyenne oscille entre 30 et 50 km/h. Beaucoup de travaux, de nids de poule énormes. La route devient parfois de la piste même sur les grands axes. La circulation est difficile dans les villages. Tout peut arriver dans tous les sens: voitures, tuk tuk, animaux de tout acabit, tracteurs...
Louer une voiture avec chauffeur coûte entre 30 et 40 euros la journée selon les témoignages que nous avons eus. Les chauffeurs se débrouillent pour se loger et se nourrir. Ce n'est pas le problème du client. S'orienter même pour les chauffeurs cela peut être difficile. Aucun panneau, de nouvelles routes partout. Un bon GPS est utile. Mapsme est très pratique car utilisable hors connexion.
Se loger:
Nous avons logé dans des hôtels entre 15 et 30 euros la nuit. La propreté est variable. Un sac à viande personnel est utile. Bien demander une chambre au calme mais ce n'est pas garanti d'autant que les mosquées sont de plus en plus présentes.
Et la propreté:
Pas terrible: des morceaux de plastique jonchent le sol des villes et des campagnes, ainsi que des bouses de vache, partout. Il faut faire attention où l'on pose les pieds. Du bruit, des klaxons, des embouteillages incroyables où tout le monde s'evite. Les conducteurs sont très adroits. Les villes sont surpeuplées. On n'est jamais seul.
Les relations avec la population locale: très variables.
La vie est dure. On voit tout et son contraire. C'est l'Inde, le meilleur côtoie le pire. Le ton peut très vite monter. Le savoir vivre est très rare. On vous bouscule et vous double sans scrupule. On ne s'excuse pas et on ne vous dit jamais merci . Disons que les relations ne sont pas toujours très stables. A côté de cela on rencontre des gens charmants, serviables et très bien éduqués qui sont prêts å se mettre en quatre pour vous.
Les hôteliers peuvent être avenants et chaleureux ou très froids.
Avec les commerçants
Marchandage de rigueur, diviser par deux ou trois. Les relations et les sourires sont commerciaux. Si l'on n'achète pas, le sourire se fige et se referme. L'ignorance méprisante remplace le semblant d'intérêt suscité.
Les femmes
Certaines fillettes ont du noir autour des yeux. Ce n'est pas du maquillage mais c'est pour les protéger.
Elles se marient en rouge. Leur visage est complètement dissimulé. Leur sari est attaché par l'écharpe au costume du mari
La condition des femmes dans les régions traversées ne semble pas enviable. On ne les voit jamais dans la rue se promener. Les quelques femmes croisées portent de lourdes charges sur la tête et sortent pour aller chercher les enfants. Elles font les travaux agricoles, entretiennent les espaces verts et effectuent les tâches les plus pénibles des travaux de maçonnerie. Ce sont les femmes de la plus basse caste qui travaillent. Des femmes de la classe moyenne travaillent dans les métiers sociaux et l'enseignement. Elles ne conduisent ni motos, ni vélos, ni scooters et encore moins des voitures.
Entretien d'espace vert à Delhi
Transport de lourdes bassines de ciment.
Déchargement du bois et transport
Elles portent en général le sari. Les costumes des uniformes peuvent être également des saris
Les hommes:
On en voit partout dans les petites villes, assis sur les trottoirs å discuter. Ils assurent tous les métiers des transports et de la livraison, de l'hôtellerie ( ils nettoient les chambres), de la restauration, du commerce.
Ils traversent les villes en tracteur, la musique å fond, sinon le conducteur n'entend pas le haut parleur à sa droite!
On voit rarement des femmes conduire des deux roues.
Costume traditionnel : les hommes sont souvent habillés en blanc et portent un turban coloré